Godon : "Cela fait du bien de me sentir soutenu"

Dorian Godon lors du stage de Gandia en novembre 2019. Photo : Vincent Curutchet / AG2R LA MONDIALE

Lauréat du second Prix Etienne-Fabre homme en 2018, Dorian Godon continue son bonhomme de chemin partagé entre sa carrière professionnelle à AG2R LA MONDIALE et ses études de kiné. A l'occasion des candidatures de la 4e édition du "PEF", nous sommes partis prendre de ses nouvelles.

Bonjour Dorian ! Tu fais partie de nos lauréats 2018. Es-tu toujours à l’école ?

Et oui ! Je suis toujours en école de kiné, je viens d’ailleurs de passer des examens pour valider mon semestre. J’ai validé en quatre ans mes deux premières années à l’école, et j’ai commencé à travailler des matières de 3e année. Il me reste à effectuer des stages. Je devais en faire un à la coupure, mais vu que la saison est décalée, je vais devoir m’en passer. 

 

Qu’est ce que le Prix Etienne-Fabre a changé pour toi ?

Cela m’a fait du bien de me sentir soutenu, que quelqu’un considère mon double projet, et le reconnaisse. Mon métier, c’est d’être coureur cycliste, tout ce que je fais à côté reste un peu dans l’ombre, et pourtant je mets beaucoup d’énergie dans mes études. Ce double projet est important pour l’avenir, il y a 3-4 semaines dans l’année où il faut vraiment s’accrocher, mais sinon ça se passe bien.

 

Tu es scolarisé en Catalogne, en Espagne. Comment cela se passe-t-il ?

Je me rends en cours dès que je peux, quand je ne suis pas en course et en fonction des entraînements. Je viens en moyenne 12 heures par semaine, il y a beaucoup d’entraide entre les professeurs et les étudiants. 

L’école est vraiment conciliante, je peux prendre les matières à la carte. Et il suffit que j’envoie mes convocations de l’équipe pour justifier mes absences. 

 

Comment s’est passé le confinement pour toi ?

J’ai beaucoup étudié pour anticiper les prochains cours, et j’ai aussi passé des examens via internet. Octobre et novembre seront bien chargés cette année, alors j’ai essayé de prendre de l’avance.

 

Le fait d’avoir un diplôme doit te rassurer ?

Bon, il faut d’abord que je l’aie (rires), mais je continue de travailler pour. C’est un métier où il  y a de la demande, qui me permettra d’aller de l’avant, où il y a toujours quelque chose à apprendre… Dans le vélo, ce sont des contrats de deux ans, j’avance tous les deux ans, je vois où cela me mène. Il ne faut pas penser à quand cela s’arrêtera. Le métier de coureur cycliste est le plus beau métier du monde, et ça reste ma priorité. On verra la suite après.

 

Comment s’est passée l’intégration au sein de ton école ?

A part l’administration, au début personne ne savait que j’étais cycliste professionnel. Je ne me mettais pas en avant, ce n’est pas mon genre. Maintenant, tout le monde est un peu au courant. Je me rappelle, juste après la Mayenne, où j’avais gagné le prologue, je m’étais retrouvé à passer des examens. Le retour à la réalité ! Il faut savoir se remettre vite de ses émotions, regarder vers l’avenir et non derrière. 

 

Quel conseil donnerais tu à un jeune qui voudrait postuler au Prix Etienne-Fabre ?

Je lui dirais que c’est bien d’avoir quelque chose à côté du vélo, car tout peut s’arrêter très rapidement. Il faut aimer ce qu’on fait, et si on s’en donne les moyens, études et cyclisme se concilient très bien.

 

30 juin 2020 - Mathilde L'Azou

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